Maya était très fatiguée ce matin là, et elle sentait qu’ elle ne pourrait pas se concentrer dans ses cours. Lorsqu’ elle vit que la métamorphose était son premier cours de la journée, elle s’ inquiéta un peu, car le professeur Cashmere avait généralement toujours repéré les élèves non attentifs et s’ acharnait sur eux, juste pour les punir de leur inattention en classe. Maya espérait que le professeur Cashmere prendrait en compte qu’ elle était une très bonne élève, très assidue en temps normal, mais qu’ il pouvait arriver même aux meilleurs d’ avoir des périodes creuses de temps en temps… Surtout avec tout le mal qu’elle avait mis à faire tout le travail demandé pendant les premières semaines. Elle avait tout fait, même les travaux en extra, alors que la plupart des autres étudiants ne faisaient rien de concret, ou tout simplement rien de valable. Elle se fendait le cul en quatre pour prouver qu’ elle était aussi digne que tout ces foutus enfants de sorciers d’ étudier à Witches School, mais, à bien y penser, c’ était elle la plus méritante. Après tout, qu’ avait elle à envier à tout les autres? Elle était plus douée qu’ eux, ou, en tout cas, elle travaillait plus, elle. Mais ce qui la mettait le plus en , c’ était que lors de leur graduation, en 7e année, ils seraient tous sur le même pied d’ égalité, même si elle avait plus travaillé que tous les autres.
Enfin, arrivée dans la classe, Maya alla s’ asseoir à sa place habituelle, sans regarder les autres. E lle prit une grande inspiration, pour se calmer. Ses parents parlaient toujours des bienfaits de la méditation, mais elle ne les avait jamais écoutés. Maintenant, elle comprenait le bien fondé de cette démarche, sans laquelle, il lui semblait, elle exploserait. Elle relaxa donc quelques instants, les yeux fermés, puis, lorsqu’ elle se sentie prête à affronter le monde, elle rouvrit les yeux. Au tableau, le professeur Cashmere avait indiqué qu ’ils feraient des travaux pratiques. Tant mieux, pensait Maya, elle était ennuyée par toutes ces formules ultra compliquées. Lorsque tous les élèves furent entrés, Le professeur Cashmere prit la parole. Elle parlait de métamorphose bojectale, ce dont Maya, pour une fois, ne savait strictement rien. Heureusement, le professeur Cashmere allait leur donner des instructions. Ce ne devait pas être si compliqué, se dit May a!
Lorsque Kora Lee, de Poufsouffle, leva sa main pour poser une question, Maya ne put s’ empêcher de pousser un petit soupir d’ agacement. Kora Lee ne semblait pas beaucoup l’aimer, et, à cause de cette impression, Maya essayait d’ entrer le moins en contact possible avec cette jeune fille. Mais, lorsqu ’elle entendit ce que la jeune Poufsouffle avait à dire, elle se mit à réfléchir. En effet, que pouvions nous bien transformer dans un cours de métamorphose? En première année, pas question d’ expérimenter sur des humains, et, Maya l’ espérait, sur les animaux. Elle ne supportait pas la cruauté faite aux animaux. Peut être qu’ ils devraient s’ entraîner sur des objets comme des tasses, et des livres… C’ est avec attention qu’ elle écouta la réponse du professeur Cashmere. Elle fut grandement soulagée lorsque le professeur Cashmere annonça qu’ ils allaient métamorphoser des allumettes en aiguilles. Ce devait être très facile, les deux objets se ressemblent tant! Elle donna même la formule magique. Comme quoi, il n’ y avait qu’ à suivre les consignes.
Maya se pencha sur son allumette. Elle en avait quelques unes, mais elle voulait à tout pris réussir du premier coup. Elle relue et répéta mentalement la formule magique, pour être sure de ne pas se tromper, et, après avoir pris une grande respiration (elle ne vouait quand même pas manquer de souffle en pleine récitation de formule!), elle se lança.
Pointant sa baguette sur la petite allumette, elle visualisa très clairement une aiguille, puis, dit d’ une voix très claire, Aiguillette.
Puis, elle se ferma les yeux, compta jusqu’ à dix, puis, les rouvrit. Lentement, sans trop y croire, elle leva sa main, puis, lorsque le professeur Cashmere commença à marcher dans sa direction, elle regarda son travail. Incroyable! La petit e allumette de bois s’ était bel et bien métamorphosé en aiguille! Elle était main tenant d’un gris acier, avec un chat (le petit trou pour passer le fils) et, en passant le doigt sur la p ointe, Maya se piqua le doigt, au bout duquel perla une goutte de sang. Elle était décidément, très pointue, cette aiguille. Lorsque le professeur Cashmere fut à coté d’ elle, Maya était très fière.
Regarder, professeur, je n’ ai fait qu’ un essaie. J’ ai réussi du premier coup. Si vous voulez, je peux le refaire.
Maya était te llement excitée que, si elle avait passée en ce moment même devant une boutique d’ allumette, celle-ci serait dorénavant une boutique d’ aiguilles. Elle était tellement contente d’ elle-même que, pendant un petit moment, elle oubli a tout ses problèmes inter relationnels, et ses petits doutes sur ses choix de cours. Elle avait réussie sa première métamorphose, et cela n’ arrivait pas tout les jours dans la vie d’ une apprentie sorcière, surtout à demi moldue. Elle se promit d’ajouter cette nouvelle à la liste de choses qu’ elle devait dire à s es parents dans la prochaine lettre qu’ elle devait leur envoyer. Ensuite, elle se mit à regarder les autres élèves essayer leur propre travail. Elle se consola en se disant qu’ elle était vraiment douée pour réussir du premier coup ce que plusieurs enfants de sorciers, qui avaient passé leurs vies dans le monde de la sorcellerie, aie de la difficulté à réussir au bout de quatre ou cinq essaie. Des allumettes grise, des aiguilles enflammées, il y en vait pour tous les goût. À un moment, elle eue même envie d’aller prêter main forte à un petit garçon, mais elle se retint. Son orgueil avait besoin de cette petite victoire…
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